Seulement neuf mois après la sortie de
Planes dans les salles, les avions des
DisneyToon Studios sont de retour. Malgré un accueil critique très
mitigé,
Planes est devenu un succès commercial en
rapportant 220 millions de dollars dans le monde pour un budget trois
fois moindre. Une suite était donc une évidence… laissant présager à
nouveau un film « passable » à l'ambition purement mercantile. Jugé bien
hâtivement,
Planes 2 s’avère être une très
bonne surprise !
Alors que Planes était plombé par un scénario peu original
aux allures de Cars 2 (une course autour du
monde…), cette suite s’avère plus inventive. Dusty, au sommet de sa
gloire, apprend que son moteur est endommagé et qu'il ne pourra
peut-être plus jamais participer à une course. Il se lance alors le défi
de devenir pompier du ciel pour venir en aide à un ami… Le synopsis de
ce second opus nous plonge dans l’univers des pompiers, un thème inédit
dans le cinéma d’animation. Une excellente idée qui permet de s’éloigner
de l’univers des courses maintes fois abordé, et d’amener des scènes
d’action de bonne facture. Car c’est l’une des réussites de cette
suite : l’action et le suspens y sont légion, la scène du grand feu de
forêt dans le denier tiers du film,
particulièrement impressionnante et intense, en est le parfait exemple. On regrettera
en revanche quelques longueurs dans le deuxième tiers du film.
Pourtant destiné à un public jeune,
Planes 2 explore des thèmes plus matures comme la
maladie, le handicap ou les rêves brisés et la reconversion… Dusty ne
pouvant plus pousser son moteur aussi loin qu’auparavant, les courses
lui sont désormais interdites. Le cœur brisé, il parvient néanmoins à
poursuivre de nouveaux objectifs et trouver le bonheur loin de ses rêves
passés et la route qui lui semblait tracée… une jolie morale !
C’est avec plaisir que l’on retrouve Dusty,
le seul personnage marquant du premier opus. Toujours doublé par
l’excellent Fred Testot en VF, le comédien propose une nouvelle
fois une prestation de qualité. Les nouveaux personnages de
Planes 2 sont plutôt réussis. Dipper est une bonne
surprise. Interprétée par l’inoubliable Audrey Lamy de Scènes
de Ménages, cet avion citerne fan absolue de Dusty est très
attachante. Blade Runner, le chef hélicoptère, fait une nouvelle fois
figure de mentor (un de plus dans l’univers partagé…). Fort
heureusement, les personnages pesants du premier opus tel Chug sont peu
présents à l’écran.
Techniquement parlant,
Planes 2 est globalement dans la veine des autres
productions de Toon Studios, même si on note un regain de qualité dans
certaines scènes. Plus que l’animation qui reste assez inégale, les
décors sont eux particulièrement réussis. Piston Peak propose des plans
de bonne facture et des trouvailles visuelles bienvenues. Les scènes
d’incendie sont bien rendues avec leurs effets de fumée travaillés et
leurs particules à foison. Le film ayant été projeté en 2D, nous ne
pourrons pas juger de la version 3D.
La musique du film a une nouvelle fois été
confié à
Mark Mancina. Elle reprend les thèmes plutôt réussis de
Planes tout en proposant de nouvelles partitions
tout à fait sympathiques. Les scènes d’action sont particulièrement
soulignées par l’intensité de la musique. Mark Mancina s’est également
fait plaisir en s’autorisant certaines reprises comme l’éternel
"Thunderstruck"
d’AC/DC. Les chansons, interprétées par
Brad Paisley (et
maintenues en anglais même en VF) ne laissent pas un souvenir
transcendant. Le studio a décidément du mal à nous proposer des chansons
intéressantes.
Etonnamment,
Planes 2 est une bonne surprise ! Avec ce second opus bien meilleur que le
premier film, les nouvelles aventures de Dusty ont le mérite de proposer
un scénario tout à fait original et trépident. Un bel hommage aux
soldats du feu. Les principaux défauts seront ceux inhérents aux
productions DisneyToon Studios et à leur budget minimaliste : une
animation parfois bancale et des chansons peu marquantes. Mais
assurément,
Planes 2 est une suite à ne pas bouder tant sa capacité à divertir est
indéniable.