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La Walt Disney Company a annoncé officiellement l'arrêt de la production de suites à ses grands classiques pour le marché vidéo. Cependant, cette annonce ne concerne pas le développement de spin-off et diverses franchises, et n'exclut pas la mise en chantier de suites de qualité pour le cinéma. Une formule payante ?
1. L'Histoire d'une Fée En octobre 2008, nous découvrons en DVD et Blu-Ray La Fée Clochette, premier épisode d'une saga annoncée en quatre épisodes. Le réalisateur Bradley Raymond (Pocahontas 2 : Un monde Nouveau, Le Bossu de Notre-Dame 2 : Le secret de Quasimodo et Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata) propose un tout nouvel univers en 3D, véritable extension de la franchise Disney Fairies, en plein essor. En effet, en 2005, après le succès en librairie du premier tome des aventures de la Fée Clochette, Poussière de Fée et l'Oeuf Magique, Disney Consumer Products commande un long-métrage d'animation susceptible d'étendre le champ d'action de sa nouvelle franchise. Ce qui aurait pu être qu'un simple produit marketing bas de gamme se révèle être un divertissement d'une excellente qualité, grâce à l'investissement de John Lasseter, soucieux de redonner ses lettres de noblesse à la société (à partir d'une œuvre indigne de la marque Disney, il n'hésite pas à retarder la sortie de l'opus d'un an et à faire redémarrer l'animation de zéro). Outre la modernisation drastique de la technique d'animation, Clochette est bien différente de celle que nous connaissons puisqu'elle parle (on retrouve Mae Whitman pour la VO et Lorie pour la VF). Disney Consumer Products ne pouvait trouver meilleure recette : le succès de La Fée Clochette dépasse toutes les espérances, avec 2 millions de vidéos écoulées en une semaine !
(De gauche à droite : La Fée Clochette, Clochette et la Pierre de Lune, Clochette et l'Expédition Féérique) Un succès qui conforte l'arrivée des nouveaux épisodes de la saga et entraîne sans attendre la mise en chantier d'un cinquième épisode. A l'image du premier opus qui illustre le printemps, chacun des épisodes a pour thème principal une saison, le cinquième opus devant toutes les réunir dans un dernier film. Ainsi, Clochette et la Pierre de Lune arrive dans les bacs en octobre 2009, suivi par Clochette et l'Expédition Féérique en octobre 2010. Chaque épisode est un succès, dépassant sans peine les 3 millions d'exemplaires. A cette heure, il nous reste à découvrir Clochette et le Tournoi des Fées (fin 2011), à l'origine prévu pour clore la saga, et Clochette et la Fée des Glaces (fin 2012), qui du coup lui a laissé sa place.
2. Le nouveau filon de Pixar Alors que Disney abandonne le juteux filon des suites, Pixar Animation Studios reprend paradoxalement l'affaire. Il est vrai que le studio dirigé par John Lasseter s'est toujours montré ferme sur le sujet : ok pour les suites, mais uniquement dans le respect du premier opus et sur la base d'un scénario innovant. Avec la fermeture du studio Circle 7 Animation réservé à la production des suites aux grands succès de Pixar (voir chapitre suivant), Pixar peut reprendre les bases d'un film en gestation depuis des années : Toy Story 3. Avec le temps (aidé par un merchandising prolifique et le succès du second opus), la célébrité de Woody et Buzz l'Eclair n'a fait qu'augmenter et la demande d'un troisième film est réelle. Mais il n'est pas question pour Pixar de bâcler le travail, la réputation de la firme à la lampe de bureau en dépend. C'est donc dans la plus grande impatience que le public découvre la troisième aventure des jouets au cinéma, l'été 2010. C'est un nouveau triomphe pour Pixar autant public que critique ou financier. En effet, chacun salue l'inventivité du scénario et la sensibilité de l'émotion, tandis que le film bat des records au box office : Toy Story 3 devient le premier long-métrage d'animation de l'histoire à dépasser le milliard de dollars de recettes mondiales, devenant le 5ème film le plus rentable de l'histoire, et le deuxième chez Disney derrière Pirates des Caraïbes : Le Secret du Coffre Maudit. Reconnaissance suprême, la suite est même nommée dans la catégorie Meilleur Film aux Oscars ! Ebloui par la justesse de Toy Story 3, c'est dans une certaine confiance que le public accueille la mise en chantier d'une suite à Cars, Quatre Roues. Pourtant, on commence à s'interroger : en effet, Cars est loin d'être le long-métrage Pixar préféré du catalogue et le premier film semble se suffire à lui même. Pixar se laisserait-il, pour la première fois, séduire par la promesse du gain facile ? En effet, si Cars, Quatre Roues est l'un des films Pixar qui a le moins bien fonctionné au cinéma, la vente des produits dérivés a en revanche explosé, faisant de Cars l'une des franchise les plus lucratives de ces dernières années. Un second épisode pourra, sans le moindre doute, remplir allègrement les caisses du studios. L'arrivée des premières bandes-annonces ne fait qu'accroître le sentiment de malaise : et si Cars 2 devenait le premier échec critique de Pixar ? A sa sortie en salles en juin 2011, les avis sur le film sont plutôt mitigés, aussi bien professionnels qu'amateurs : le film est jugé chaotique, violent, voire pire, ennuyant ! Les premières semaines au box-office américain suivent la tendance et se montrent assez décevantes, mais les recettes internationales restent, elles, à la hauteur.
(Gauche : Cars, Quatre Roues ; Droite : Cars 2) Il est encore trop tôt pout juger ce retournement de situation chez Pixar. Alors que certains parlent déjà d'une "Dreamworks-ation" du célèbre studio, d'autres pensent à une erreur de passage. Quel studio n'en fait pas ? Monsters University, préquelle de Monstres et Cie prévue pour l'été 2013, sera décisif : Pixar n'a plus le droit à l'erreur !
3. Les courts-métrages : des suites au petit format Avec l'arrêt des suites pour le marché de la vidéo, l'occasion de revoir ses personnages préférés dans de nouvelles aventures est de plus en plus rare. Sans prendre le risque de voir les plus grandes célébrités des studios disparaître totalement des écrans, c'est Pixar Animation Studios qui trouve, en premier, la parade : proposer des courts-métrages dérivés de ses films les plus appréciés. En fait, cette idée n'est pas nouvelle, puisque dès 2002 Pixar propose de replonger dans l'univers de Monstres et Cie via un court-métrage inédit proposé à l'occasion de la sortie vidéo du film : La Nouvelle Voiture de Bob. L'expérience est renouvelée trois ans plus tard avec Baby-Sitting Jack-Jack, mini-extension à son œuvre d'origine, Les Indestructibles. Suivront Martin et la Lumière Fantôme (2006), Notre Ami le Rat (2007), BURN-E (2008) et Doug en Mission Spéciale, dérivés respectivement des succès Cars, Quatre Roues, Ratatouille, WALL-E et Là-Haut. Développés dans le sillage direct des œuvres dont ils sont les "extensions", les court-métrages en conservent toute la qualité. Les Walt Disney Animation Studios s'y mettent également à l'occasion de la sortie en vidéo de La Ferme se Rebelle, avec le court-métrage Un Conte de Ferme : Les Trois Petits Cochons (2004) ou encore Super Rhino (2009), dérivé de l'univers de Volt, Star Malgré Lui.
(De gauche à droite : La Nouvelle Voiture de Bob, Doug en Mission Spéciale, Super Rhino) Les choses s'accélèrent avec l'arrivée, en 2008, de la série des Cars Toon. Surfant sur le succès commercial de Cars, Quatre Roues, les studios Pixar ne sont pas prêts à laisser de côté les personnages de leur pompe à or noir et voient en cette série de courts-métrages télévisés l'opportunité de laisser Martin et Flash McQueen sur le devant de la scène, le temps que Cars 2 reprenne le relais. Si les courts-métrages de 3 à 4 minutes auraient pu passer inaperçus, cloîtrés au seul marché de la télévision, la mise en place de Tokyo Martin en première partie de Volt, Star Malgré Lui au cinéma offre un sacré coup de projecteur à la série qui, techniquement irréprochable, ne semble pas passionner les foules. Quoi qu'il en soit, le cinéma semble être une fenêtre de premier choix pour faire revivre, le temps de quelques minutes, des personnages qu'on ne voudrait pas laisser dans l'oubli. En avril 2010, Pixar ouvre une nouvelle division de son studio d'animation à Vancouver, qui sera chargé, entre autres, de la production des courts-métrages issus des films Pixar déjà sortis au cinéma. C'est dans ce contexte que Pixar livre sa nouvelle série de courts-métrages : les Toy Story Toons, avec les deux premiers épisodes distribués au cinéma : le premier l'été 2011 en première partie de Cars 2 (Vacances à Hawaï), le second à Noël 2011 en première partie du film Les Muppets. Du côté de chez Walt Disney Animation Studios, c'est résolument du côté de la télévision que l'on se tourne, avec l'arrivée en 2010 de Lutins d'Elite : Opération Père Noël, suite au succès du moyen-métrage Lutins d'Elite : Mission Noël, diffusé sur ABC en 2009 et acclamé par la critique.
(Gauche : Lutins d'Elite : Mission Noël ; Droite : Lutins d'Elite : Opération Père Noël)
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