A toi qui – comme nous tous - a appris avec étonnement (si ce n’est mépris), la production d’un quatrième Toy Story. Pixar est-il arrivé en bout de course ? Panne d’inspiration ? Appât du gain facile ? Comment envisager un nouvel épisode après la fin parfaite de Toy Story 3 ? Et oui, pour toi comme pour nous, le temps du grand mea culpa est venu. Ils sont vraiment forts chez Pixar…

 

Une grande question était, en effet, laissée en suspens depuis 9 ans. Qu’est-il arrivé à la Bergère ? Certes, le personnage n’a jamais été le plus important de la saga, ni le plus plébiscité par les fans. Celle qui apportait une touche féminine bienvenue à Toy Story il y a 24 ans s’était clairement effacée face à la pétillante Jessie dans Toy Story 2, quatre ans plus tard. Mais pour autant, la jolie figurine de porcelaine ne méritait pas cette mise à l’écart. Et contre toute attente, c’est un jouet différent des autres qui va réunir Woody et son amour perdu : Fourchette, un simple déchet devenu le compagnon le plus important du monde pour la jeune Bonnie. Plus que les retrouvailles avec son amie disparue, et les aléas d’un road-trip pas comme les autres, Woody devra faire face à une remise en cause complète de sa fonction de jouet.

 

 

Woody reprend donc dans Toy Story 4 son rôle de personnage principal, le réalisateur Josh Cooley et son mentor John Lasseter plaçant le célèbre cow-boy au centre de l’intrigue. Une sorte de retour aux sources, comme pour définitivement boucler la boucle. Car si Woody a toujours été la star de la saga, l’aura de son compagnon d’affiche, Buzz l’Eclair, n’en était pas moins cosmique. Force est de constater que la place du célèbre ranger de l’espace s’est grandement réduite dans cet ultime opus, permettant à l’histoire de Woody de s’épanouir sans concurrence. Un constat similaire est porté sur tous les autres jouets de la bande. Car c’est définitivement Woody, le héros de Toy Story 4. Les retrouvailles avec Bo Peep la bergère n’en sont que plus sincères. Le duo formé par les deux vétérans de la saga perce l’écran. Quel chemin parcouru depuis près d’un quart de siècle ! Il faut dire que la Bergère a sacrément évolué. La poupée de porcelaine fragile et douce s’est transformée en aventurière fière et autonome, et a pris en main son destin. Une transition qui s’est faite hors caméra, et qui pourra étonner le spectateur.

 

 

Un autre personnage attire la lumière de ce quatrième volet : Fourchette. Malgré un design épuré, presque repoussant, Pixar réussit le pari de rendre le personnage attachant. Plus encore, sa dépression sur sa condition de jouet est la clé de voûte de toute la réflexion portée par le film. Au final, quel est le but d’un jouet ? Comment envisager le bonheur sans enfant à protéger ? Comment aborder le passage à l’adolescence et à l’âge adulte ? Tant de questions soulevées par un simple déchet. Ajoutée à cela, la remarquable performance française de Pierre Niney. Moins charismatiques, les peluches Ducky et Bunny, interprétées respectivement par Jamel Debbouze et Franck Gastambide, forment malgré tout un duo comique convainquant. Comme souvent avec Pixar, beaucoup d’attention a été porté sur l’humour, avec d’excellentes trouvailles sur le scénario et les personnages. La nouvelle recrue, la figurine d’action canadienne Duke Caboom, en est un excellent exemple. Enfin, la poupée rétro Gabby Gabby est l’antagoniste principal de cet opus. Ses motivations claires et son histoire touchante auraient dû porter haut la performance de la chanteuse Angèle, qui se montre particulièrement décevante.

 

 

Si les avancées techniques depuis Toy Story 3 ne sauteront pas aux yeux du spectateur néophyte, Toy Story 4 n’en reste pas moins un film visuellement magnifique. Un travail fabuleux a été réalisé sur la photographie et les textures, Toy Story 4 est beau et il le montre. Une beauté visuelle et sonore, mise en musique par la grand Randy Newman qui aura donné sa couleur à l’ensemble de la saga. Alors qu’il n’avait pas été impliqué dans la franchise depuis l’opus original, le chanteur Charlélie Couture est de retour pour interpréter les nouvelles chansons du film, malheureusement peu mémorables.

 

Il parait qu’il ne faut pas juger sans connaître. S’il n’atteint pas la grâce narrative et émotionnelle de Toy Story 3, Toy Story 4 apporte une nouvelle ouverture à la franchise et montre que même après deux décennies, le renouvellement est possible. Non ce n’est définitivement pas l’opus de trop. En témoigne cette fin poignante, qui offre une conclusion forte, nostalgique, et pleine d’esprit à 25 ans d’histoires de jouets.

 

 

Il y a quelques semaines, nous avons été invités à Disneyland Paris afin de découvrir, le temps d'une journée, l'univers de Toy Story 4 et venir à la rencontre du casting vocal français. Avaient fait le déplacement Audrey Fleurot (Bo Peep), Pierre Niney (Fourchette), Franck Gastambide (Bunny), Jamel Debbouze (Ducky) et Charlélie Couture (interprète des chansons du film).

 

 

Presse : Est-ce que vous vous souvenez de la première fois où vous avez vu Toy Story ?

Audrey Fleurot : Je m'en souviens très bien, c'était à Place Clichy avec des copains. Et après on est allé manger à McDo et c'était une journée parfaite. C'était un peu le choc, on n'avait jamais vu ça. Visuellement on est maintenant très habitué, mais à l'époque on n'avait pas l'habitude de ce degré de réalisme et de cet humour.

Pierre Niney : Je ne m'en rappelle pas aussi bien car j'avais 6 ans, mais Buzz l'Eclair a été mon jouet préféré pendant 10 ans, donc Toy Story a vraiment marqué ma vie et a révolution m'a façon de voir ce que pouvait être le scénario d'un film destiné aux enfants mais avec douze niveaux de lecture, dont je profite encore aujourd'hui. Audrey me parlait de choses qu'elle avait vu dans des scènes, il y a aussi le duel de ce personnage presque existentielle parce que... c'est une fourchette mais qui veut pas vraiment être une fourchette.

Franck Gastambide : Mon premier souvenir c'est il y a 25 ans, j'écoute Radio Nova et il y a une chronique qui est l'ancêtre du cinéma de Jamel, et sa première chronique était justement Toy Story. Ça m'a donné envie de voir le film.

Jamel Debbouze : Il m'a niqué mon anecdote ! J'ai trouvé mon premier emploi grâce à Toy Story sur Radio Nova. C'est la première fois que j'allais au cinéma gratuitement payé par la production, je m'en rappellerai toute ma vie. C'est cette même chronique qui m'a permis de rentrer dans cette radio, qui m'a ensuite permis de faire cette même chronique sur Canal+. Donc je dois beaucoup à Toy Story.

 

Presse : Charlélie, vous êtes le seul à être déjà amis avec toute la bande puisque vous aviez adapté en 1995 les trois chansons écrites par l'immense Randy Newman pour Toy Story. Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez vu le film ?

Charlélie Couture : Je l'ai vu dans la salle avec ma fille. J'étais dedans, je vibrais. J'étais dans quelque chose de nouveau, le sentiment qu'il s'agissait d'une nouvelle esthétique, une manière de raconter les histoires différente avec ces images digitales. Et c'est pour ça que j'avais accepté de le faire. Le fait qu'il s'agissait de chansons de Randy Newman dont j'appréciais la musique, le fait de ce premier dessin-animé digital m'ont convaincu. Avant ça il y avait eu TRON qui n'avait pas marqué plus que ça mais qui était un prémice, donc on ne savait pas si Toy Story allait devenir quelque chose. Il y a avait beaucoup de questions dans l'air. Et tout le monde se plaisait à constater que ça ressemblait à quelque chose de bien.

 

 

Presse : Audrey, éclairez-nous sur votre lampe (attention jeu de mot de haut niveau).

Audrey Fleurot : Je joue Bo, un personnage qui a disparu après le deuxième épisode mais dont on se souvient tous puisque c'était l'amoureuse de Woody. Elle avait un status un peu particulier parce que ce n'était pas vraiment un jouet c'est une lampe, donc en gros une potiche avec un physique très lisse. Elle est brillante, elle est nickel avec ses trois petits moutons. Je suis ravie de la voir transformer en un personnage "kiss and rock'n'roll", très indépendante, qui a décidé de ne plus appartenir à un seul enfant mais de partir sur les routes et au fur et à mesure de ses pérégrinations de récupérer des jouets perdus et ensemble de se mettre à disposition des enfants en se jetant dans les bacs à sable. Je trouve cette métaphore assez jolie, comme quoi il ne faut pas toujours s'arrêter aux apparences. Ce personnage qui a l'air si potiche est en fait un personnage très déterminé, une sorte de mercenaire du jeu. Et puis elle est super physique, elle fait des cascades, c'est presque la plus forte. Ils ont osé ranger le duo Woody-Buzz pour un duo féminin-masculin.

Presse : Elle est très moderne, c'est une femme libre, elle fait ce qu'elle veut, elle dépend ni des humains ni des autres jouets.

Audrey Fleurot : Oui, c'est un personnage fort, assez déterminée, courageuse je dois dire et assez physique.

 

Presse : Pierre, ces années au conservatoire, à l'Académie Française, le César du meilleur acteur pour devenir... une fourchette !

Pierre Niney : Quand on m'a appelé et qu'on m'a dit que c'était pour jouer une fourchette, et qu'on m'a dit en plus "on a tous pensé que c'était tellement toi", je l'ai hyper mal pris (rires). Et on m'a dit c'est pour Toy Story 4, et là j'ai tout de suite dit oui, même si c'est pour un paillasson, pour Toy Story 4 je suis chaud. C'est une énorme référence pour moi, qui m'a accompagné toute ma vie. Chez Fourchette j'ai tout de suite adoré le fait que même si c'est un enfant qui l'a fabriqué, il prend vie. Quand l'enfant le veut ça devient un jouet, dès qu'un enfant le décide ça sort d'une poubelle et ça devient vivant. Un objet qui a une vraie utilité dans la vie de cette petite fille. Il y a un dilemme complètement dingue chez cette fourchette de ne pas accepter ce qu'elle est maintenant, d'avoir l'impression d'être à la poubelle tout le temps alors qu'il y a autre chose en lui et que les autres le voient aussi. Tu peux être autre chose si tu veux. Il y a tous ces niveaux de lecture que j'ai adorés. Je le savais, je n'avais rien vu, on m'a dit c'est une fourchette et c'est chez Pixar, je savais que ce serait génial.

 

Presse : En plus, d'une certaine manière, s'impose la question de ce qu'est un jouet. Puisqu'on passe par une usine à jouets pour les fabriquer et on se rend compte qu'un jouet pour un enfant, ça peut être tout.

Pierre Niney : C'est assez proche de la réalité finalement quand on offre un jouet de 200 euros à un enfant et qu'il joue pendant 4 jours avec le carton c'est déjà arrivé à tout le monde (rires). Et ça raconte aussi ça : c'est ce que l'enfant choisit, il n'y a pas mieux que les yeux de l'enfant comme révélateur de jouet.

 

 

Presse : Franck, vous êtes un prix à gagner à la fête foraine que personne ne gagne, racontez-nous cette aventure.

Franck Gastambide : J'associe à ça mon partenaire de jeu car nous sommes accrochés par la patte, donc nous sommes tous les deux des jouets à gagner à la fête foraine.

Jamel Debbouze : Mais moi la plupart des clients veulent repartir avec moi. Et finalement ils se rendent compte qu'il y a le lapin avec et ils changent souvent d'avis (rires).

Presse : Bunny et Ducky sont inséparables, est-ce que vous vous êtes posé la question d'où ils viennent, qui ils sont, qu'est-ce qu'ils ont dans la tête ces deux jouets qui sont accrochés dans cette fête foraine sans que personne ne les gagne ? Ils sont là depuis très longtemps, ils n'ont eu aucune interaction avec les enfants ou les autres jouets. Ils sont à part.

Jamel Debbouze : Ce n'est pas un rôle de composition pour nous, on a un peu vécu ça d'une certaine manière pendant très longtemps où personne ne nous calculait. Et on a tapé des pieds et des mains pour essayer d'exister comme eux, et on a tout fait pour sortir de cette fête foraine, comme eux d'une certaine manière. Concernant l'impact de Toy Story la première fois, évidemment j'ai pu faire cette chronique sur Radio Nova et avoir ce job, mais cette idée de faire parler des jouets m'a frappé, parce qu'on s'est tous demandé ce que faisaient nos jouets quand on n'était pas là. J'ai essayé de prendre mon téléphone en flagrant délit une fois ou deux, en ouvrant la porte rapidement. Ça m'a frappé car ça fait tout de suite appel à l'imaginaire. On rentre chez soi différemment après avoir vu le film.

 

Presse : Charlélie, comment avez-vous travaillé sur l'adaptation des deux nouvelles chansons écrites par Randy Newman.

Charlélie Couture : J'étais content qu'on pense à moi tant d'années après. Ça valait le coup de replonger dans ce monde. Un monde d'enfance mais aussi un peu adulte. Entre le premier opus et celui-là, c'est comme si les personnages avaient pris eux aussi de la bouteille. Ils jouent leur rôle mais avec une psychologie moins naïve que celle du premier Toy Story. Il y avait un côté de l'enfance qui rêvait toujours qu'une poupée se mette à être vivante, et là il y a une psychologie qui est autrement plus travaillée. Il en va de même pour l'adaptation des chansons de Randy Newman. Ce n'est pas seulement le fait de faire du mot à mot, c'est trouver des mots que je peux porter. Au départ ils s'imaginaient qu'il faudrait trois jours pour les enregistrer, mais une fois que c'était avec les mots que je connais si je peux dire, ça s'est fait très vite et avec beaucoup de naturel. Je redoutais de réinterpréter la chanson d'origine, de repartir dans les mêmes bases mais ça s'est fait comme si on rejouait un rôle avec beaucoup d'amusement.

 

Presse : Audrey, c'est la première fois que vous doublez un personnage de film d'animation. Pierre vous avez déjà travaillé sur des films d'animation comme Peur dans Vice-Versa. Franck dans Royal Corgi et Jamel dans Docteur Dolittle. Audrey vous aviez déjà fait du doublage sur Mission Impossible 3, est-ce que ça change quelque chose que de faire du doublage sur un film d'animation ?

Audrey Fleurot : Oui, le code de jeu n'est pas le même. J'avais aussi fait Scarlett Johansson dans Her, qui est encore différent parce que c'est un ordinateur. Là il y a une donnée supplémentaire, c'est un jeu qui est plus expressif. Ce que je ne savais pas c'est qu'ils travaillent avec les acteurs au départ et ensuite ils font l'animation sur la proposition des acteurs. Nous on arrive après, c'est à dire qu'il faut réinterpréter ce que l'acteur américain a fait en français, qui est deux fois plus long que le texte en anglais. Il faut coller aux lèvres du personnage donc il faut parler plus vite. Et puis on a ce problème d'accent tonique. Concrètement quand le personnage a la bouche grande ouverte sur un grand écran et qu'en français ça ne correspond à rien, il faut trouver une solution. Il y a une partie qui est super technique à laquelle je ne m'attendais pas, et à la fois hyper ludique. Il faut que la partie technique soit suffisamment bien intégrée pour avoir l'espace de s'amuser, d'être un peu toi.

 

Presse : Est-ce que justement on est plus expressif quand on double un film d'animation ?

Franck Gastambide : Jamel a insisté pour qu'on soit ensemble, ce qui m'a beaucoup flatté mais aussi beaucoup impressionné au début parce que ce n'est pas anodin de se retrouver en studio avec Jamel. Parce que c'est un phénomène, de l'énergie, il est force de composition, forcément plus drôle. Et toi tu essayes d'exister là-dedans. C'est la double consécration pour moi de faire une voix pour Toy Story 4, un truc que j'osais pas rêver, et de pouvoir travailler avec Jamel. J'ai grandi avec Toy Story mais j'ai aussi grandi avec Jamel, donc j'ai mis un peu de temps à le désacraliser pour travailler. Et puisque ces deux personnages se tiennent par la main c'était important en terme d'énergie qu'on soit ensemble et ça a donné un truc très cool. La version française est complètement unique puisque Jamel a tendance à se réapproprier le personnage et le texte, même si c'est très cadré.

Jamel Debbouze : Ça me fait très plaisir mais ce n'est pas totalement vrai, on est vraiment un duo sans fausse modestie. C'est l'intérêt d'être tous les deux ensemble, d'être dans le même rythme. Et c'est l'intelligence des équipes, c'est d'aller chercher des comédiens qu'ils connaissent, ils savent exactement ce qu'ils viennent chercher quand ils font appel à nous. Et faire appel à nous, c'est nous laisser être proches de nous-même. La musique est aussi intéressante pour ce genre de personnage. On peut les appeler deux "petites caillera", et quand ils viennent nous chercher c'est un peu ça qu'ils viennent chercher. Cette vivacité, cette filouterie qu'on a eu aucun mal à camper, d'autant qu'on nous laisse la liberté d'aller chercher des choses qui nous surprendraient et qui vont surprendre le public.

 

 

Presse : Pierre, quelle est la principale difficulté de doubler un personnage d'animation ?

Pierre Niney : La première fois que j'ai fait ça c'était le fait d'être seul en studio. Mine de rien c'est une difficulté car on est acteur, on aime jouer et agir les uns avec les autres. Moi j'ai eu la chance d'arriver vers la fin du processus, j'avais les voix de Franck et Jamel, celle d'Angèle, j'avais de quoi mieux répondre. C'est parfois le côté dans le vide qui fait un peu flipper, et c'est pour ça que c'est un exercice que j'apprécie. Je ne suis pas non plus dingue de ça car être tout seul en studio à 8h à Saint-Denis ce n'est pas non plus pour ça que j'ai fait ce métier, mais quand c'est des films aussi forts que ça, tu ne peux pas dire non. Tu accepterais même bien plus de torture pour être dans Toy Story 4 et c'était trop extraordinaire pour dire non.

 

Presse : Comment traitiez-vous vos jouets quand vous étiez enfant et que reste t-il aujourd'hui de ces jouets ?

Pierre Niney : Ca m'a beaucoup touché cette histoire d'imaginaire, de se dire que n'importe quoi peut être un jouet, parce que ma maman était professeur d'art plastique, donc je faisais beaucoup de trucs en terre et en papier kraft avec mes soeurs à la maison. Aujourd'hui j'ai encore quelques jouets. Tout à l'heure on était tous en train de réclamer les peluches de nos personnages comme des gamins.

Jamel Debbouze : Il y a un truc un peu particulier de fabriquer son propre jouet, c'est plus intéressant que d'avoir son jouet fini avec lequel plein d'autres gamins jouent, parce qu'on se l'approprie, on a une relation particulière avec un jouet que l'on a fabriqué.

 

Presse : Quel est votre personnage préféré du film ?

Tous : Le cascadeur canadien !