Société Secrète de la Royauté est le premier film original de Disney+ produit avec Disney Channel. On retrouve ainsi dans le film tous les codes d'un téléfilm de la chaîne, avec une tête d'affiche connue, des thèmes chers aux enfants, mais aussi les limites d'une production au cahier des charges balisé et au budget minimaliste.

 

Société Secrète de la Royauté souffre dès le départ d'un scénario bancal et peu crédible. Une jeune princesse rebelle, seconde de la lignée, découvre qu’elle est dotée de super pouvoirs et que son degré de naissance fait d'elle un membre d’une société secrète chargée de maintenir la paix dans le royaume. Le film réunit deux thèmes d'actualité - et largement bankable - dans les productions jeunesse : les princesses et les super-héros. Un mélange prometeur et intriguant, mais les mariages artificiels s'éteignent rapidement. Alors que les enfants n'y verront que du feu, les adultes ne se laisseront pas berner par cette fausse union mal menée et mal traitée.

 

 

La jeune Peyton Elizabeth Lee, révélée par la série Disney Andi, porte la couronne d'une adolescente rebelle plutôt attachante mais qui sonne le déjà vu. Le jeune casting qui l'accompagne, au jeu largement perfectible, compose avec un panel de princes-héros amateurs succédant les clichés, que l'on justifiera avec la volonté de diversité. La bimbo instagrameuse, le timide sans ami, le beau-gosse sportif, tout y est ! Les adultes ne relèvent malheureusement pas plus l'intérêt : le méchant (Greg Bryk) est risible à froncer les sourcils en permanence, et la reine Catherine (Élodie Yung) n'impose aucune crébilité.

 

 

La crédibilité est clairement l'élément moteur qui manque à la production. Aucun souffle épique ne vient pimenter l'action, même si le dernier acte s'accorde quelques manoeuvres salvatrices. Les décors sont minimalistes et le royaume fictif d'Illyrie est d'une pauvreté visuelle et artistique décevante (pour preuve ses habitants semblent l'avoir déserté). Les effets spéciaux restent relativement honorables pour ce type de production, même si l'écrasante concurrence des blockbusters de super-héros est une souffrance de chaque instant. L'ambition était bonne, mais l'exécution trop sommaire pour pouvoir élargir le public à toute la famille.

 

Manque de moyens, casting fade, scénario bancal, Société Secrète de la Royauté récupère toutes les carences habituelles d'un téléfilm Disney Channel, surtout quand il tente de jouer dans la cours des grands. Le jeune public devrait cependant y trouver son compte, hypnotisé par ce mixage d'univers familiers.

 

Il y a quelques semaines s'est tenue la conférence de presse de a href="../futurs_films_disneyplus/secret_society.htm">Société Secrète de la Royauté, nouveau film original de Disney+ produit avec Disney Channel. Peyton Elizabeth Lee (Sam), Niles Fitch (Tuma), Olivia Deeble (Roxana), Isabella Blake-Thomas (January), Faly Rakotohavana (Matteo) et Anna Mastro (réalisatrice) étaient présents en visioconférence pour répondre à distance aux questions des journalistes et bloggeurs.

 

 

Société Secrète de la Royauté mélange deux styles qui ont fait la renommée de la marque Disney : les princesses et les super-héros. Une source d'excitation pour Peyton Elizabeth Lee, révélée par la série Disney Channel Andi. L'actrice de 16 ans a rapidement été séduite par la personnalité de son personnage. Malgré ses tendances rebelles, ce n'est pas une mauvaise personne. Toute l'affection envers le personnage tient dans sa dualité entre ce qu'elle est vraiment et ce qu'on veut qu'elle soit. Sam ne rentre dans aucun moule, en ce sens Peyton n'a pas eu de mal à intégrer son rôle. Au début du film, Sam ne veut pas vraiment faire partie d'un groupe, mais au fil du récit elle se transforme en meneuse de l'équipe.

 

Chacun des jeunes membres du casting mesure sa chance de pouvoir jouer non pas seulement un prince ou une princesse Disney, mais également un super-héros. Même si tous ont déjà l'expérience de petits rôle à la télévision, l'expérience d'un long-métrage Disney reste unique. Chacun des jeunes acteurs a pu apporter sa particularité propre à son personnage. En plus d'un pouvoir unique, chaque héros a sa personnalité propre et apprend à grandir à travers le regard des autres. Le spectateur pourra facilement s'identifier à l'un des personnages aux couleurs si différentes. Chaque jeune acteur a pu bénéficier d'un entraînement personnalisé en fonction des particularités de son personnage. Un entraînement physique évidemment, mais aussi musical en ce qui concerne Peyton. Certaines scènes, en particulier dans la salle d'entraînement, ont nécessité une préparation chorégraphiée. Evidemment, des doublures étaient présentes pour les cascades les plus risquées.

 

Pour la réalisatrice Anna Mastro, il était important d'avoir un casting multiethnique, représentatif de la diversité de l'audiance du film. Le film est porteur de plusieurs messages : la tolérance de la différence, l'importance de l'amitié et du travail d'équipe, l'acceptation de ses défauts... La réalisatrice avait à coeur à faire un film de princesses moderne. L'équipe du film a voulu créer un monde qui n'existe pas mais qui pourrait exister dans la réalité. La fusion avec l'univers des super-héros peut représenter le passage à l'âge adulte, avec l'acceptation de soi et l'importance du travail d'équipe.