Il y a une semaine avait lieu à Paris la grande avant-première du
Roi Lion.
Le casting français a fait le déplacement pour nous parler de leur
expérience du doublge du film. Etaient présents Rayane
Bensetti (Simba), Anne Sila (Nala) et
Jamel Debbouze (Timon).
Presse : Quel souvenir gardez-vous de votre premier visionnage du Roi Lion version animée sorti il y a 25 ans ?
Anne Sila : J’ai dû voir ce film un millier de fois. C’est une histoire qui touche tout le monde.
Jamel Debbouze : J’ai tout fait pour voir ce film quand il est sorti, je m’en souviens très bien. Je me rappelle avoir resquillé pour voir le Roi Lion dont la sortie était un événement. Je me souviens être passé par toutes les émotions : la joie, la peine, c’est un film incroyable !
Rayane Bensetti : C’est le premier film que j’ai vu et qui reste mon préféré. Il m’accompagne depuis l’enfance. Etre Simba est un rêve qui se réalise.
Presse : Anne, il s’agit de votre premier doublage. Ce personnage de Nala est très fort, royal et courageux.
Anne Sila : Quand on m’en a parlé j’ai cru à une blague. Je n’arrive toujours pas à y croire.
Presse : Par contre Jamel vous êtes rodé à l’exercice du doublage. Vous êtes l’un des membres d’un duo mythique, Timon et Pumbaa. Avez-vous pu enregistrer avec Alban Ibanov ?
Jamel Debbouze : Pas tout évidement car Alban est très dissipé et il fallait un minimum de concentration (rires) ! J’ai dû le rappeler à l’ordre une fois ou deux ! Je le connais depuis tout petit, on s’aime tellement et on a tellement rit ensemble.
Presse : Vous chantez aussi !
Jamel Debbouze : Je voulais absolument être dans cette distribution. Je fais des doublages pour Disney depuis
Dinosaure en 1999, c’est une maison que je connais très bien, une famille presque. Mais je ne voulais pas passer à côté de ce monument qu’est Le Roi Lion. J’ai littéralement soulé l’équipe qui n’était pas vraiment emballée au début car il fallait chanter. Alors j’ai pris des cours de chant, j’ai passé des heures à me faire humilier par une prof. J’avais vraiment envie de le faire et je me suis donné à fond.
Presse : Doit-on absolument coller au texte ou peut-on s’autoriser d’improviser ?
Rayane Bensetti : Pas vraiment ! Il faut bien respecter ce qu’ont fait les américains, jusqu’aux intonations. Ça m’a pris un peu de temps avant de trouver ma voix. C’est arrivé à la fin du film que j’ai été réellement satisfait et j’ai demandé à tout recommencer depuis le début ! J’ai essayé d’être le plus professionnel, le plus carré possible. Je sais qu’il y a une réelle attente et que le public a envie de voir du Simba et pas du Rayane Bensetti.
Jamel Debbouze : Moi j’ai ajouté une phrase en arabe à vous de la trouver (rires). C’est la première fois de ma vie que je respecte à 100% un personnage. J’ai toujours tendance à improviser mais cette fois on a été intransigeants car on s’attaque à un classique.
Presse : Quelles caractéristiques techniques vous ont le plus bluffé quand vous avez découvert cette nouvelle version du Roi Lion ?
Jamel Debbouze : Le rendu visuel est incroyable. On est passé à un autre niveau. Tout est travaillé à la perfection, des animaux aux décors. On voit des animaux parler, vivre, ce mouvoir. C’est une expérience visuelle unique. On est d’ailleurs un peu perdus tant tout paraît si réel. Le plus dur est d’avoir réussi à donner de l’âme à ces personnages. Les yeux sont un élément fort, le pelage est fou !
Presse : Anne, vous avez été touchée par les thématiques : la relation parent/enfant, la loyauté, la trahison… Est-ce important de continuer à véhiculer de telles thématiques ?
Anne Sila : On a jamais autant vécu d’émotions contrastées que maintenant. Quand j’ai vu le film j’ai vraiment été marquée par ses émotions cachées.
Presse : Avez-vous peur ou l’espoir que ce nouveau film devienne un classique et remplace le précédent ?
Jamel Debbouze : Chacun a sa place. L’histoire est tellement universelle, les dialogues et le scénario sont tellement forts que çà dépasse les générations. Ce sont des expériences visuelles très différentes.
Anne Sila : On nous offre une madeleine de Proust sur un plateau ! Il n’était pas question d’améliorer l’existant mais juste pour le simple plaisir de le revivre différemment.
Presse : 25 ans après, ce film n’est-il pas plus stressant pour les jeunes enfants ?
Jamel Debbouze : La peur est un élément important pour raconter une bonne histoire et pour le développement des enfants. Il ne s’agit pas de les stresser mais leur raconter la vraie vie en les faisant un peu rêver !
Presse : Ce film n’est-il pas un peu militant pour les espèces menacées que l’on y voit ?
Rayane Bensetti : Il ne reste plus que 20 000 lions sur la planète, soit 50% de moins qu’il y a 25 ans quand le dessin animé est sorti au cinéma. Une grande campagne nationale a été lancée avec le soutien financier de Disney, « Protect the Pride », pour la sauvegarde des lions et des autres espèces.
Presse : Un souvenir qui va vous rester de cette expérience ?
Anne Sila : Claire Guyot m’a beaucoup coaché et je l’admire beaucoup.
Rayane Bensetti : Quand j’ai reçu la réponse par SMS : « c’est toi Simba ».
Jamel Debbouze : Le jour où ils m’ont payé (rires) !! N’écrivez pas ça c’est des conneries ! J’ai adoré chanter, j’ai joué dans un classique incroyable avec mon ami d’enfance. C’est à ce moment-là que je me suis dit « j’adore ma vie ».