Après Chimpanzés en 2013, Grizzly est la 5ème production du label Disneynature à sortir dans les salles françaises. Le film, qui suit sur une année les pas d'une famille de Grizzlis d'Alsaka, s'inscrit de par sa qualité dans le sillon des précédentes productions en proposant un véritable scénario et des images de qualité.

 

 

Comme Félins ou Chimpanzés avant lui, Grizzly propose une véritable histoire, certes simple, mais s'ouvrant sur ce que la nature a de plus beau à livrer. Nous suivons l’incroyable aventure d'Amber et Scout deux oursons qui, aux côtés de leur mère Sky, vont apprendre la vie dans l’une des dernières contrées sauvages de la planète : l’Alaska. Alors que l’hiver s’achève, les deux petits débutent leur apprentissage avec autant d’enthousiasme que d’appréhension et se lancent dans ce qui deviendra peut-être leur territoire. Mais ils n’y sont pas seuls…

 

Plein d’empathie pour cette famille, on s'attache instantanément à Sky et ses deux adorables oursons. Dans des paysages grandioses, Grizzly suit pendant un an leur vie et parcours, entre victoires et périls, alors que les jeunes ours tentent de trouver leur place à travers mille péripéties. On les croit puissants, ils sont en danger. On les pense redoutables, ils sont bouleversants. Entre documentaire et film scénarisé, Grizzly parvient à rester didactique tout en proposant un divertissement de qualité, même si l'action très linéaire souffre parfois de quelques longueurs.

 

 

Les images tournées par Alastair Fothergill (Un Jour sur Terre, Félins et Chimpanzés) et Keith Scholey (Félins) sont époustouflantes. Jamais auparavant une équipe de tournage était entrée à ce point dans l'intimité d'une famille de Grizzlis. De nombreuses séquences étant tournées au ras du sol, l’objectif à hauteur du regard de l’animal, donne la sensation de se véritablement se trouver auprès des ours. Là où Chimpanzés souffrait d'un manque de diversité dans ses décors, Grizzly propose un spectacle visuel éblouissant, variant parmi les montagnes, des volcans, les glaciers et le littoral de l'Alaska et sa réserve de Katmai où a été tourné le film.

 

La narration de cette nouvelle production a été confiée à Féodor Atkine. Une voix qui vous sera familière puisqu'il s'agit du doubleur français d'Hugh Laurie (aka Dr House). La narration sait rester discrète, suit l'action avec parcimonie sans être trop intrusive. La musique a entièrement été refaite pour le public européen. Jugée trop «amériain», la participation originale de George Fenton, a été remplacée par la française de Laurent Ferlet. Assez discrète, elle remplit néanmoins son rôle en laissant l'animal et les bruits de la nature au premier plan.

 

Avec Grizzly, Disneynature enrichit son catalogue d’un nouveau film à grand spectacle, une nouvelle fenêtre sur les merveilles de la nature. La réalisation est soignée, les images confirmant la qualité (s’il le fallait encore!) du label Disneynature. Restent les maux classiques au genre documentaire : la simplicité et la linéarité du scénario.