Après Grizzly en 2014, Au Royaume des Singes est la sixième production Disneynature à sortir dans les salles françaises. Le film, qui suit l'épopée d'un groupe de macaques dans la jungle luxuriante du Sri Lanka, s'inscrit dans le sillon des précédentes productions du label en proposant un véritable scénario et une photographie de qualité.

 

 

A l'image de Chimpanzés ou Grizzly, Au Royaume des Singes n'est pas seulement un documentaire mais bénéficie d'une trame narrative construite. Il s'agit ici de suivre l'épopée de Maya, une jeune macaque à toque pleine de ressources bien décidée à aider son petit à se faire une place dans le monde. La vie peut s’avérer belle, la nourriture abondante et la sécurité assurée si tant est que l’on soit né au plus haut de l’échelle sociale. Mais pour ce nouveau-né et sa mère, la lutte est quotidienne. Il leur faudra beaucoup d’ingéniosité, de travail et un peu de chance pour espérer changer leur place dans le monde.

 

 

Au Royaume des Singes bénéficie des mêmes atouts et défauts que ses prédécesseurs. Son scénario très simple et linéaire est compensé par une photographie grandiose. Le spectateur est ébloui tout au long de la projection par des images parfaites et maîtrisées. Le propos trouve néanmoins son l’intérêt en s'attardant sur cette espèce de macaques dont l’organisation hiérarchique est particulièrement stricte. Une société où l'échelle sociale s'impose à tous avec ses « nobles » et ses « roturiers ». Passionnant. Cependant, en s'attardant à nouveau à un groupe de singes seulement deux ans après Chimpanzés, il demeure une impression de « déjà-vu ». Notons la présence de l'Homme assez marquée dans cet opus, alors que les précédents films du label avant pris l'habitude de seulement la suggérer, une intrusion quelque peu déstabilisante pour les habitués.

 

 

Derrière la caméra on retrouve Alastair Fothergill et Mark Linfield, habitués des productions Disneynature puisqu'ils avaient déjà réalisé Chimpanzés. Les deux hommes maîtrisent indéniablement leur sujet et les images qu'ils ont rapporté du Sri Lanka sont absolument superbes, notamment la scène d'ouverture du film. La narration de cette nouvelle production a été confiée à la belle Claire Keim. L'actrice propose un travail de qualité, s'impliquant dans les moments de bravoure et d'émotion. La musique repose sur la partition de Harry Gregson-Williams (Le Monde de Narnia). Pour sa première incursion dans le label Disneynature, le compositeur livre une partition convaincante bien qu'il manque quelques thèmes musicaux fédérateurs.

 

Au Royaume des Singes s'inscrit dans le digne héritage du label Disneynature. Les images sont saisissantes de beauté et la réalisation soignée. Souffrant cependant de quelques redondances avec ses prédécesseurs, on lui préférera Chimpanzés ou Grizzly, au propos plus original et au scénario plus fourni.