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Le 26 septembre 2013, j'ai eu la chance de découvrir les coulisses du Musical de Broadway, La Belle et la Bête, en pleine préparation au Théâtre Mogador avant la grande première le 24 octobre. Nous sommes ainsi une cinquantaine de journalistes, bloggeurs et partenaires à être accueillis par l'équipe marketing de Stage Entertainment dans le Foyer Victoire du théâtre. Nous sommes rapidement séparés en cinq groupes et, accompagnés de notre guide d'un jour, nous nous apprêtons à pénétrer dans les coulisses de l'un des spectacles les plus attendus de la saison. Avant toute chose, veuillez m'excuser pour la qualité déplorable des photos, mon appareil qui date de l'âge de pierre est sur son lit de mort...
Direction les étages pour notre premier rendez-vous. Nous entrons dans la salle de danse où les danseurs sont en pleine préparation de la séquence de la Taverne. Si ces messieurs ont encore la joie de s'entraîner en jogging, les demoiselles s'alourdissent déjà d'amples robes pour s'habituer à leur futur costume. Le chorégraphe associé, Jeroen Luiten, guide la troupe avec attention, d'après une musique jouée en direct au piano. Il faut dire que l'exercice est difficile, une chope dans chaque main, les danseurs devront être parfaitement synchronisés pour changer les récipients en véritables instruments à percussion.
Nous laissons les artistes à leur tâche et redescendons vers la salle de coiffure et maquillage. Une équipe de six professionnels s'affaire pour confectionner les 170 perruques qui composent le spectacle. Les coiffes, réalisées pour la plupart avec du cheveu naturel et sur mesure pour chaque artiste, sont extrêmement sophistiquées et nécessitent chacune plusieurs heures de travail. Elles ne tiendront en revanche que par quelques agrafes sur la tête des performeurs, qui en changeront en moyenne huit fois durant le show.
Direction maintenant le Foyer Mogador, salon principal par lequel le public sera accueilli chaque soir. La place est occupée par une scène provisoire, permettant à la distribution de répéter le spectacle jusqu'à ce que la scène soit prête. Nous assistons aux répétitions des comédiens, lors de la séquence de l'arrivée de Maurice au château de la Bête. L'ensemble est supervisé par Glenn Casale, metteur en scène, et Véronique Bandelier, metteur en scène résidente. Maurice (Didier Clusel) s'est assis sur le fauteuil de la Bête, chaudement accueilli par Lumière (Dan Menasche). Alors que Mme Samovar (Léovanie Raud) propose une tasse de thé, Lumière énumère ses nombreuses conquêtes avec la pétillante Plumette (Alix Briseis). Les craintes de l'angoissé Big Ben (David Eguren) sont à leur apogée quand la Bête (Yoni Amar) fait son entrée dans la pièce qui, enragée par la présence de l'inventeur, l'enferme au cachot. Entre deux séquences, Dan prend quelques minutes pour nous présenter le mécanisme qui permet aux bras de Lumière de s'allumer avec de vraies flammes. Le comédien répète déjà avec ces contraignant accessoires, et ce n'est rien comparé à l'impressionnant costume qui l'attend.
Nous traversons alors l'auditorium encore en plein travaux. Passage par les coulisses, et nous voici sur la scène de Mogador, où l'équipe technique s'affaire. Si les comédiens ont pris possession du théâtre depuis déjà un mois, les décors ne sont arrivés qu'il y a quelques jours en provenance directe d'Espagne, où le musical a tourné pendant un an. Nous sommes reçus par Fabrice Peny, chef du département plateau et décors, et véritable "McGyver" de Mogador. La complexité du show, si elle reste un cran en-dessous du mastodonte Roi Lion, est manifeste, en témoignent les dizaines de toiles et décors déjà suspendus au-dessus de nos têtes. Sur scène trône déjà l'imposant décor du château de la Bête. La production espagnole ayant réalisé ses propres réglages, toute la mécanisation du spectacle doit être remise en place et l'équipe technique s'assure d'anticiper toute panne envisageable.
Pour notre dernier rendez-vous, nous replongeons dans les méandres des coulisses de Mogador en direction du département costumes. De la même manière que les décors, ils n'ont été transmis que récemment par la production espagnole et chaque costume passe par les mains expertes de l'équipe de costumières. Dans les étalages, nous remarquons quelques reliques d'un précédent show, Mamma Mia!. La chef du service, Rebecca Hodgson, prend la parole et nous présente avec ses collègues quelques pièces en cours de réajustement, comme cette magnifique robe que Belle porte à la fin du spectacle. Un travail d'orfèvre. Nous laissons l'équipe s'affairer, la première répétition en costume devant avoir lieu dans l'après-midi.
Nous sommes tous réunis dans le grand Foyer Mogador pour une dernière et inattendue surprise. Après une introduction de Glenn Casale et Véronique Bandelier rappelant les origines du projet et l'étendue du défi à relever pour monter le spectacle en France, toute l'équipe de La Belle et la Bête se réunit sur la scène éphémère pour nous montrer en exclusivité quatre scènes du show. La présentation commence par l'arrivée de Belle (Manon Taris) au château et les retrouvailles avec Maurice. La jeune fille se sacrifie pour sauver son père et décide de prendre sa place auprès de la Bête. Sous les conseils avisés de Lumière et Big Ben, le geôlier conduit Belle dans une chambre plus agréable. La séquence suivante est le morceau dansé et chanté "Comme Avant", réadaptation française de la chanson "Humains à Nouveau". Le tableau s'annonce magique, les danseurs donnent toute leur énergie. La troisième scène présentée est celle de l'aile l'Ouest, territoire du château interdit à Belle. La rose, ensorcelante sous sa coupole de verre, est placée sur la scène. L'alchimie semble fonctionner entre Yoni Amar et Manon Taris mais ce n'est rien en comparaison de ce qui nous attend : la séquence se poursuit avec le très attendu solo de la Bête et nouvelle chanson écrite pour le spectacle, "Si Je Ne Sais Pas l'Aimer". Yoni Amar prend cette opportunité pour nous montrer de quoi il est capable et impressionne toute l'assistance. Enfin, la présentation s'achève en apothéose avec la séquence "C'est la Fête" et un Lumière étincelant : Dan Menasche s'annonce sans doute comme la révélation du spectacle.
C'est ainsi que cette incroyable immersion dans les coulisses de Mogador se termine. Avant de prendre congé, les comédiens et danseurs, très accueillants et disponibles, restent de longs instants avec les invités pour répondre aux questions des journalistes et poser pour quelques photos. Je passe ainsi un dernier moment magique en compagnie des charmantes Alix Briseis (Plumette) et l'une des Silly Girls dont je n'ai malheureusement pas le nom, visiblement déjà très complices. Puis rencontre avec Manon Taris (Belle), Yoni Amar (La Bête) et Alexis Loizon (Gaston) pour une dernière photo. Je sors du théâtre après trois heures féériques et des étoiles pleins les yeux, ne réalisant pas encore ma chance. Je n'attends plus qu'une chose : voir le show fini et applaudir la troupe qui nous a si généreusement accueilli aujourd'hui. Merci à Stage Entertainment pour ce rendez-vous incroyable, je vais mettre quelques jours à m'en remettre !
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